FONTAINES GUERISSEUSES ET HAUTS LIEUX D'ENERGIE - FRANCE - BELGIQUE - SUISSE
Pas si simple!
La symbolique de l'eau demeure fort complexe. Sans doute parce qu'elle est l'élément le plus vital. Notre planète devrait s'appeler «Eau» et non «Terre»: l'élément liquide y étant majoritaire, omniprésent. L'eau nous sauve et nous abreuve. Ses débordements peuvent tuer. Elle a, de tout temps, fasciné les hommes. De ce fait, dès les premiers âges, elle a été observée, étudiée. D'abord d'une façon malhabile, primitive. Puis la connaissance s'est affinée au cours des siècles. Et l'on a découvert diverses propriétés de l'aqua simplex, qui n'est pas si simple que ça.
Propriétés mystérieuses
Certaines sources furent remarquées comme présentant des propriétés mystérieuses, particulières et surtout bénéfiques. Des croyances, des rituels s'attachèrent à ces lieux. On découvrit que l'eau peut soigner, soulager, guérir, du moins certaines eaux. Ce qui était jadis empirique et peu sûr a pu être démontré ensuite par la science moderne. Encore qu'il demeure des zones d'ombre et des phénomènes inexpliqués, pour le moment, car la recherche continue: on trouve de plus en plus de confirmations, d'indices, d'éléments convaincants, de preuves de l'efficacité des sources guérisseuses.
Déités et saints
La vision antique de la nature différait de la nôtre. L'être humain n'y était jamais seul! Autour de lui, la présence d'êtres tutélaires grouillait. Il y avait des dieux des arbres, des dieux des pierres, des dieux protégeant les bêtes, des dieux des chemins et des carrefours, etc, etc. Les sources furent souvent «personnalisées»: elles étaient déesses ou nymphes. La sagesse païenne voulut déjà rendre grâce aux bienfaits de la nature. On construisait des temples aux dieux majeurs. On a bâti des fontaines à ces déités aimées. L'Église, aussi sage que les Anciens, a fait perdurer cette pratique et nous verrons qu'il n'est pas rare que les sources soient placées sous l'invocation d'un saint.
Du local à l'universel
Souvent, il s'agit de déesses ou de saints peu connus en dehors de leurs régions, et nous devons comprendre qu'il s'agit là d'une dévotion familière, tendre. La fontaine est «bien de chez nous», on la connaît, on l'apprécie comme on aime ses proches. Elle «fait partie de la famille». On sait qu'on peut compter sur elle et qu'elle saura nous tirer d'embarras, éloigner le mal, vaincre la maladie. Cette familiarité, cette intimité, ce compagnonnage n'ont pas empêché que certaines sources ont pu voir leur renommée se répandre parfois très loin, et nous voyons là une double nature de l'eau, de la source, de la fontaine: particulière, locale, autant qu'universelle.